Guenka
(Traduction et adaptation du japonais par Rikako FUJII et Dominique CHIPOT)
Une œuvre de Lika Fujii
Illustrée par Atsuko Fujii
Ouvrage broché portant le numéro ISBN 9782376790495, vendu 18 € et classé au rayon « Poésie », publié le 10 septembre 2021 par les éditions Pippa dans la collection « Kolam », large de 115 millimètres pour 180 de haut et comportant 70 pages.
Dans ce recueil, Rikako Fujii rend hommage aux haïkus de son père Lika Fujii, décédé en 2001. Une collection de fragments de vie délicats, marquée par le passage du temps et traversée par les interrogations d!un poète hanté par la fragilité de la vie. Dans la mouvance du haïku de forme libre, et influencé par Hôsai Ozaki (1882-1926), Lika Fujii ne se préoccupe guère du rythme 5-7-5 syllabes (mores en japonais), même s'il s'en approche souvent. De même, la contrainte du mot saisonnier ne lui paraît pas toujours appropriée. Bien sûr, plantes et animaux sont ici croqués avec succès dans le but d'évoquer les sensations ressenties, mais Lika Fujii ne trouve pas toujours dans la nature les images suffisamment fortes pour exprimer ses sombres sentiments. Maladie, mort, sens de l'existence... Lika Fujii saisit avec délicatesse les interrogations qui hantent l'être humain au travers de petites touches mélancoliques, parsemées d'instants riches de sérénité et de gaieté.
Sh?jyora no rinsh? gogatsu no kusa no kaze
Les filles chantent
en canon
vent dans les herbes de mai
Lika Fujii est le pseudonyme de Akira Fujii (1925-2001). Influencé par le philosophe japonais Nishida Kitaro, fondateur de l'École de Kyoto (école philosophique japonaise qui cherchait à marier philosophie occidentale et spiritualité issue du bouddhisme), il a suivi des études de lettres section philosophie à l!Université impériale de Kyoto. Une fois son diplôme obtenu, il a enseigné la littérature et la philosophie dans plusieurs lycées d!Osaka. C'est dans les années 1960 qu'il commence à écrire des haïkus. Après que plusieurs de ses textes ont été publiés dans des quotidiens japonais et des revues spécialisées, il publie Guenka, L'étude des haïkus en 1991.
Rikako Fujii, fille aînée de l'auteur, naît à Osaka en 1958. Elle vit depuis 1985 en France où elle a exercé en tant qu'assistante technique diplomatique à la délégation du Japon auprès de l'OCDE. Attirée par la traduction franco-japonaise, elle a participé à la traduction d'articles du Monde diplomatique, publiés de 1998 à 2002 pour l'anthologie Au-delà des rapports de forces, parue aux éditions japonaises NTT en 2003. Retirée de l'activité professionnelle depuis 9 ans, elle vit actuellement en Normandie. Dominique Chipot a publié une trentaine d'ouvrages, des recueils personnels de haïkus, aux anthologies francophones de cette forme littéraire, en passant par des études sur la réception du haïku et du tanka en France et des anthologies de haïkus traduites ou adaptées du japonais, dont Du rouge aux lèvres (2008 et 2010), haïkus de femmes ; La lune et moi (2011), haïkus contemporains ; Bashô, seigneur ermite (2012, 2014, 2019 & 2021) ; Le camphrier irradié, tankas du double irradié Tsutomu Yamaguchi (2013) ; Je ne peux le croire, Fukushima, Nagasaki, Hiroshima (2018), haïkus et tankas portant sur ces trois catastrophes et Virevoltes (2019) aux éditions Pippa.
Atsuko Fujii, fille cadette de l'auteur née à Osaka en 1967. Elle est artiste peintre et réside en Angleterre depuis 1994. Elle a obtenu plusieurs prix britanniques dont le célèbre Royal Academy of Arts Summer Exhibition Prize, décerné à Londres, ainsi que le ING Purchase First Prize in The Discerning Eye Exhibition. Après avoir présenté ses oeuvres aux quatre coins du monde, elle travaille, depuis 2013, auprès de la galerie Beaux Arts Bath de Londres.