Le chant des tourterelles
Une œuvre de Sema Kiliçkaya
Ouvrage broché portant le numéro ISBN 9782377590308, vendu 16 € et classé au rayon « Littérature », publié le 05 octobre 2022 par les éditions In octavo, large de 148 millimètres pour 210 de haut et comportant 166 pages.
...La poussière, les cailloux, la terre. Les deux garçons gravissaient la pente escarpée en ahanant. Le plus rondouillard transpirait déjà à grosses gouttes. Sur son visage rond comme une pleine lune, les yeux d'un vert intense et changeant attiraient le regard. Il avait de qui tenir. Souane, le plus jeune des fils de Djémilé, avait maintenant une dizaine d'années et des rêves d'aventure qui l'avaient poussé sur cette sente, convaincu qu'il était que le sommet de la montagne recelait de pierres toutes plus précieuses les unes que les autres... Djémilé, la jolie fille de 8essime le guérisseur, élevée au sein d'une famille alaouite vivant au milieu des sunnites en Turquie, se marie et part vivre à Alep. A la mort de son époux, Djémilé décide de retrouver ses racines et effectue, avec ses cinq enfants, un voyage entre Syrie et Turquie aux multiples péripéties... Des années plus tard, ses propres fils se trouveront eux aussi confrontés aux problèmes de l'émigration, de la diversité des religions et des croyances ancestrales y compris la voyance ou la sorcellerie. Traditions et rites orientaux sont ici parfaitement dépeints par l'auteur qui ne manque pas de souligner aussi l'évolution des mœurs, le conflit des générations dans le respect d'autrui et de celui des libertés comme cela devrait toujours exister. Ce livre, non dénué de poésie, est une véritable bouffée d'oxygène !
Sema Kihçkaya est née en 1968 en Turquie, à la frontière syrienne, dans un milieu à la fois turcophone et arabophone. Arrivée en France à l'âge de quatre ans, elle apprend le français avant d'entreprendre des études de littérature anglaise. Dans ses romans, elle explore les questions d'identité et de langue. Le Chant des Tourterelles est suivi par le Royaume sans Racines (In Octavo, prix Seligmann contre le racisme). Les deux œuvres peuvent se lire indépendamment.