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Fiche article

9782916724904
Ma douce Mé, Marie Curie et sa fille Irène
Une œuvre d'Anne Rotenberg et Nathalie Huchette
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Cet article a été constaté en stock le 25 mai 2023.
Ouvrage broché portant le numéro ISBN 9782916724904, vendu 10 € et classé au rayon « Littérature », publié le 29 mai 2017 par les éditions TriArtis, large de 135 millimètres pour 175 de haut et comportant 68 pages.
Marie Curie reçoit en 1903 le prix Nobel de physique avec son mari Pierre Curie. Lors de la disparition prématurée de celui-ci en 1906, elle est anéantie. Elle tient alors un journal intime, recueil de lettres fictives écrites à « son Pierre ». Sa fille aînée, Irène, n’a que neuf ans. Pendant trente ans, mère et fille vont s’écrire chaque fois qu’elles sont séparées. Privée trop tôt de la présence de son père, Irène reporte toute son affection sur sa mère qu’elle admire et dont elle partage les goûts. Elle est pour Marie « une compagne et amie ». Ensemble elles se mobilisent en 14 et mettent leurs compétences et leurs énergies au service des blessés avec les « petites curies », unités mobiles de radiologie créées par Marie Curie. Unies par une profonde tendresse et par une même passion : la recherche, leurs échanges et écrits personnels dévoilent le portrait d’une Marie Curie humaniste, passionnée, déterminée, défiant tout sexisme. Avec le concours du Musée Curie (Institut Curie, Paris)
Préfacé par Geneviève Almouzni qui dirige depuis 2013 le Centre de Recherche de l’Institut Curie. Après Marie Curie et Irène Joliot-Curie, elle est la troisième femme à occuper le poste de directrice.

Extrait tiré de l'ouvrage :

« MARIE
Paris, dimanche 2 août 1914
Mes chères filles,
La mobilisation est commencée aujourd’hui et les Allemands sont entrés en France sans déclaration de guerre. Nous ne communiquerons pas facilement pendant quelque temps. Ne vous affolez pas. Soyez calmes et courageuses. Je vous ferai revenir aussitôt que ce sera possible. Mais pour ma part, je pense que vous pouvez tous rester là-bas même en cas de guerre.
Je vous embrasse tendrement.
Votre mère

IRENE
Chérie, je sais bien que ce n'est peut-être pas raisonnable mais mon seul désir est de revenir. Je n'ose même pas dire cela à quelqu'un ici, car tout le monde dirait que c'est une folie et que je ne servirai qu'à encombrer et pourtant je ne sais pas ce que je deviendrais si je devais être ici pendant toute une guerre.
Je t'en supplie, permets-moi de partir. Cela me crispe tous les jours davantage de penser que vous pouvez tous faire quelque chose, et moi rien.

MARIE
Moi aussi, je désire vivement vous ramener ici, mais c'est impossible pour le moment. A Paris, nous ne pouvons encore nous rendre utiles. Pour l’instant le seul effort de la nation consiste dans la mobilisation, le reste viendra après et chacun aura son rôle à jouer. En attendant prenez patience et prenez des forces au bord de la mer dans la prévision de les utiliser à bref délai.
Je te charge de ta petite sœur qui m'a écrit une carte pleine de désolation. Occupe-toi de son instruction et sois maternelle envers elle en mon absence.
La guerre est déclarée entre la France et l'Allemagne. Les Anglais ont déclaré la guerre aux Allemands pour avoir violé la neutralité belge. En ce moment les Allemands traversent la Belgique en livrant des combats. La brave petite Belgique n'a pas accepté de les laisser passer sans se défendre.
Tous les Français ont bon espoir et pensent que la lutte quoique rude, se terminera bien. Mais quel massacre ne devons-nous pas prévoir et quelle folie de l'avoir déchaîné ! Il faut espérer que cette fois-ci les Allemands verront où les a menés leur gouvernement d'autocrate.
Je t'embrasse tendrement, sois patiente et travaille, remplace-moi près de ta sœur.
Ta mère

PS : Actuellement le pays polonais est occupé par les Allemands. Qu'en restera-t-il après leur passage? Je ne sais rien de ma famille de Pologne. Les temps sont durs pour tous.

IRENE
Oh Mé, on est très bien ici, mais tout mon plaisir est gâté par la pensée que je ne puis rien faire d’utile. Voudrais-tu m’autoriser à partir seule pour Paris tout de suite ? Je souffre tellement de mon inaction.

MARIE
Je comprends très bien ce désir et je t'autoriserai peut-être à le réaliser, mais je te prie d'attendre encore un peu. Ne crois pas qu'il soit facile de faire œuvre utile dans les premières semaines. On cherche, on tâtonne, on s'organise et je ne saurais pas t'occuper. Je me suis donnée beaucoup de mal pour une organisation autour de la radiographie médicale dont je ne sais si elle apportera quelque résultat positif. Laisse-moi me faire une opinion sur ce que tu peux faire, tout s'arrangera peu à peu. En attendant, prends des forces au bord de la mer, en travaillant pour te distraire. Je t'affirme que je te ferai venir. Tiens-toi prête à toute éventualité, aie du courage et de la patience.
Embrasse pour moi toutes tes compagnes d’exil ainsi que toi-même, ma chérie.
Ta mère

IRENE
Mé,
Je suis contente de savoir que tu ne t'opposes pas, en principe, à mon départ. J'attendrai, mais je voudrais bien que ce soit le moins longtemps possible car j'ai hâte d'être à Paris et près de toi.
Tâche de savoir ce que je pourrais faire. Peut-être pourrais-je servir pour les écoles, les commissions. Je voudrais tant te revoir ! Tu n’as pas idée de ce que tu me manques, ma douce Mé chérie. »

Du même auteur:

Anne Rotenberg
A Ekaterinbourg, on découvrit un coffret aux initiales d'Alexandra Feodorovna. Il contenait les quelque quatre-cents lettres adressées au Tsar par l'Impératrice. Dans cette volumineuse correspondance, elle exhorte sans cesse son mari à l'absolutisme : « Montre que c'est toi le maître ». Elle raconte aussi les menus faits quotidiens et témoigne de son amour : « Tu es ma vie, mon âme et chaque séparation me cause une douleur immense », écrit-elle à Nicolas II, qui a pris, loin d'elle, le commandement des armées à Moghilev. Profondément religieuse, superstitieuse même, soucieuse de son rang, la souveraine porte une dévotion absolue à Raspoutine, lequel la tient sous influence. Acte politique, décision militaire, économique, tout ce qu'il exprime prévaut. Qui ne partage pas son aveuglement pour Raspoutine est « un ennemi de toute la famille royale ». Cependant dans les voix du tumulte mondial, Nicolas II, sous la double emprise de son épouse et de son intraitable « conseiller », n'entend pas gronder la révolution en marche.
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