Tito, amor mijo
Une œuvre de Marko Sosic
Ouvrage broché portant le numéro ISBN 9782954284545, vendu 15 € et classé au rayon « Littérature », publié le 1er mai 2016 par les éditions Franco-slovènes dans la collection « romans slovènes », large de 130 millimètres pour 200 de haut et comportant 202 pages.
Tito, amor mijo, paru en 2005, est tout à la fois un roman d’apprentissage, un roman d’amour et un roman d’histoire. Entouré d’adultes dont il essaie de comprendre les contradictions, imprégné de noirs récits liés à la Seconde Guerre mondiale encore très proche – nous sommes à Trieste à la fin des années soixante –, le jeune narrateur pose des questions qui ne sont jamais innocentes. Voici la prière qu’il adresse à son ange gardien : « Fais que je comprenne ce qu’est la patrie, parce que oncle Albert dit que notre patrie, c’est toute la Yougoslavie, alors que madame Slapnik dit que notre patrie, c’est seulement la Slovénie, et maman dit (…) que nous avons deux présidents, monsieur Saragat et le maréchal Tito, qui n’est pas un monsieur mais un camarade. » En quelques phrases, toute la problématique de cet espace triestin est posée, ainsi que celle de la frontière et de son dépassement. Le regard de l'auteur, totalement engagé, sensible à toutes les beautés, mais aussi parfois cruel, accompagne toujours ses personnages avec beaucoup de tendresse. Ce deuxième roman de Marko Sosic confirme la veine du premier : solidement ancré dans sa puissance d’expression, son émotion et sa poésie, il est, avec Balerina, Balerina, un point d’appui, le terreau sur lequel pousseront les livres suivants.
Marko Sosic est né en 1958 à Trieste et partage sa vie entre Trieste, Ljubljana et l’Istrie. Il est diplômé de mise en scène théâtre et cinéma de l’Académie d’art théâtral et cinématographique de l’Université de Zagreb (Croatie, ex-Yougoslavie), a travaillé comme metteur en scène de théâtre et pour la télévision, en Slovénie et en Italie. Il a été directeur artistique du Théâtre national slovène de Nova Gorica (Gorizia) et, à deux reprises, directeur ainsi que directeur artistique du Teatro Stabile slovène de Trieste et du Teatro Trastevere de Rome. Il a écrit et mis en scène de nombreuses pièces radiophoniques, des pièces pour enfants et réalisé plusieurs courts-métrages. Il a tourné cet été un long-métrage inspiré de son troisième roman paru en 2012 : Qui de loin t’approches de moi, qui raconte comment un vieil homme, impotent, ayant refusé d’aider une partie de sa famille restée en Bosnie et victime de la guerre, se fait précisément assister dans son quotidien par une réfugiée venue de Bosnie. Son dernier livre, Court roman de neige et d’amour, paru en 2015, a été l’un des cinq finalistes en Slovénie du prix Kresnik du meilleur roman de l’année (tout comme ses trois romans précédents). (Crédit photo : Luca Quaia.)