La Grande pirogue sans balancier. Le Dolphin à Tahiti
(D'après le Journal de son maître de manœuvre Georges Robertson)
Une œuvre de George Robertson
Ouvrage broché portant le numéro ISBN 9791093406053, vendu 24 € et classé au rayon « Histoire », publié le 05 septembre 2016 par les éditions Ura, d'un poids de 200 grammes et large de 140 millimètres pour 210 de haut.
Traduit et annoté par Luc Duflos
On le sait depuis quelque temps déjà : ce sont les Polynésiens qui ont découvert Tahiti. Reste que Samuel Wallis, commandant la frégate Dolphin, fut le premier Européen à y aborder. Mais souffrant de ce que l'on appelait alors « le mal des vaisseaux », il ne put quitter sa cabine pendant une bonne partie du séjour dans l'île. Heureusement son maître de manœuvre, George Robertson, bien qu'il ne fût pas “gentleman” mais officier sorti du rang, avait une certaine éducation, et surtout un regard et une plume : ses descriptions des premiers contacts – des premiers regards – entre Européens et Polynésiens sont d'autant plus précieux qu'ils sont empreints d'une véritable humanité. Non pas de l'idéologie des Lumières dont Bougainville, l'année suivante, saupoudrera généreusement sa prose, mais d'une sensibilité sans fioritures à ce que pouvait éprouver ce peuple inconnu qui, se sentant envahi, attaquait courageusement pour se défendre et qu'on dut commencer par canonner. Les choses ensuite évoluèrent et, malgré incompréhensions et malentendus, firent place à un véritable échange.
Cette traduction du journal quotidien de George Robertson relate le périple du Dolphin entre le 1er juin et le 27 juillet 1767, depuis l'approche des Tuamotu du sud-ouest jusqu'à l'arrivée à Tahiti, et son séjour d'un peu plus d'un mois en baie de Matavai. Ce qu'ignoraient les marins de Sa Majesté Britannique, c'est que le Dolphin réalisait ainsi la prophétie de Vaita, grand prêtre de Raiatea, qui avait – lors d'une transe visionnaire – annoncé la venue d'une grande pirogue sans balancier.