Suwarrow
(ouragan sur l'atoll)
Une œuvre de Robert Dean Frisbie
Ouvrage broché portant le numéro ISBN 9791093406190, vendu 22 € et classé au rayon « Littérature », publié le 15 septembre 2020 par les éditions Ura, d'un poids de 235 grammes, large de 138 millimètres pour 210 de haut et 15 d'épaisseur et comportant 151 pages.
Traduction de Henri Theureau.
Nordhoff et Hall avaient déjà, en 1936, publié un livre plus ou moins romancé racontant le cyclone qui avait tué plus de 300 personnes et dévasté l'atoll de Hikueru, dans les Tuamotu, en 1903. (Victor Segalen, médecin de la Marine sur la Durance, viendra y porter secours aux sinistrés.) Frisbie a eu, si l'on peut dire, la chance de vivre le cyclone qu'il nous raconte, et c'est un récit d'autant plus saisissant qu'en plus il met en scène ses quatre enfants. Nés et élevés à Pukapuka en vrais Polynésiens, ses enfants sont bien sûr infiniment mieux préparés à la survie sur l'atoll que ne l'auraient été de petits Popa'a. Et si sa description du cyclone fait renaître la puissance monstrueuse des éléments, le hurlement interminable du vent, les vagues colossales, la terreur, la lucidité, la lutte contre la panique, l'épuisement et les hallucinations causées par la fatigue, le plus émouvant est sans doute la relation de totale confiance qu'il a avec ses enfants. Cette confiance, qu'on le voit mettre en place dans la première partie du récit à travers un mode d'éducation peu banal, explique en grande partie leur survie à tous, en particulier après la dévastation de l'atoll. En ce sens « Suwarrow Ouragan sur l'atoll » est un livre unique.
Né en 1896 à Cleveland (États-Unis), Robert «Ropati» Dean Frisbie arrive en 1920 à Tahiti où il passe trois ans. Il s'y lie avec James Norman Hall, ami fidèle et généreux, avec qui il correspondra toute sa vie. En 1923 il part pour les îles Cook, puis Fidji, Samoa et de nouveau les Cook où il mourra en 1948, dans l'île d'Avatiu. Entre-temps il aura mené dans le Pacifique la vie aventureuse des «beachcombers». Il épouse une Polynésienne de Puka Puka des îles Cook au beau nom de Inangaro (Désir), dont il aura cinq enfants. Il publie the Book of Puka Puka en 1929, et My Tahiti en 1937. La maladie emportera son épouse en 1939, et il ira vivre seul avec ses enfants sur l'atoll désert de Souvorov (Suwarrow). C'est là qu'ils subiront le cyclone de 1942, auquel ils survivront de peu, comme il le raconte dans The Island of Desire (1944), Suwarrow Ouragan sur l'atoll.